Sortir du clivage sclérosant entre légalisme et insurrection permettrait peut-être d’avancer un peu dans le mouvement contre la loi Travail. Les occupations de places hésitent entre un refus de toute verticalité, un légalisme constituant ou l’électoralisme. Les défilés syndicaux sont trop classiques pour une partie des manifestants qui poursuivent l’action de façon plus libre avec infiltration de flics en civils aux méthodes brutales. Une autre piste qui fut notamment portée par des anarchistes individualistes – dont certains n’ont jamais cru au grand soir – consiste à vivre ses idées maintenant sans s’en remettre à un avenir paradisiaque. Du reste, cette volonté de construction au présent a aussi existé dans le mouvement ouvrier : conquête de droits sociaux, Bourses du Travail, coopératives, mutuelles. Les alternatives concrètes se poursuivent aujourd’hui à travers de multiples lieux et expériences.
OCCUPONS TOUT !
Laisser un commentaire