Un film consacré à Joe Hill, réalisé par Bo Widerberg, restauré et projeté en 2015, a été édité, sur DVD, l’année dernière. Sorti en 1970, primé à Cannes un an plus tard, ce long-métrage évoque la vie d’un immigré suédois débarqué à New-York au début du XXe siècle. Confronté au chômage et à la pauvreté, Joe Hill parcourt le pays et devient un hobo. Il se syndique au sein des IWW, une organisation de base, libertaire et ouverte aux femmes ainsi qu’aux travailleurs immigrés jusque-là délaissés par le syndicalisme bureaucratique américain. Continuer la lecture
Archives de catégorie : Culture
Au bois de Saint-Amand : utopographie d’une chanson d’amour
Pour toi, dont le prénom est le nom de l’aube. Avec mes excuses…
Trouver le bois de Saint-Amand, sa réalité, est difficile car la chanson est peu précise. Il est possible, cependant, de recouper la toponymie et la vie de Barbara pour essayer de s’en approcher.
Le con chez Brassens
Qu’est-ce qu’un con ? Explorons le concept à travers quelques chansons de Brassens. Lequel a pas mal labouré cet immense champ de recherches. Continuer la lecture
BUSQUANT Émilie dite Mme Messali
Il y a quelques années, je m’étais intéressé à l’histoire d’Émilie Busquant, la compagne de Messali Hadj, pionnier de la revendication d’indépendance de l’Algérie. La problématique de départ – assez patrimoniale, identitaire et, au fond, sans grande importance – était de savoir si cette femme était anarchiste… ou pas. En début d’année, j’ai été contacté pour mettre à jour la notice de ce personnage dans le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, dit le Maitron. J’ai donc rédigé une nouvelle notice que j’ai envoyée. Sans résultat. Je mets donc tout ça en ligne ici.
Émilie Busquant est née le 3 mars 1901 à Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle). Son père, Jules Busquant, est ouvrier dans les hauts-fourneaux. Sa mère, Alice-Élisabeth Boussert, vient d’une famille bourgeoise de Pont-à-Mousson, commune voisine. La fratrie se compose de neuf enfants. Les aînés des garçons rejoignent leur père à l’usine à 14 ans. Trois sœurs d’Émilie sont parties travailler en région parisienne. Parmi les plus jeunes, Émilie peut poursuivre l’école jusqu’au brevet supérieur. Le décès accidentel d’Alice, en 1919, oblige Émilie à travailler comme apprentie dans une manufacture de bonneterie. Continuer la lecture
1981-1989 : scène rock alternative et politique
Je mets en ligne un mémoire que j’ai rédigé en 2017 à l’occasion d’une reprise d’études. Il s’agit d’une sorte de synthèse sur la scène alternative des années 1980 et la politique.
La culture à Martigues : la CGT contre l’autocratie managériale
Le 31 janvier 2014, la CGT du personnel de la ville de Martigues appelait les salarié-es des services culturels à une réunion d’information syndicale. Celle-ci faisait suite à de nombreuses autres assemblées générales et réunions des travailleurs de ce secteur. Indignés par les témoignages des collègues du musée Ziem qui venaient alourdir de façon insupportable le dossier des dysfonctionnements de la gestion de la médiathèque, des archives, de la direction culturelle, de la galerie d’histoire et de la cinémathèque, les travailleurs présents votent la grève à l’unanimité. Fixé au 13 février, le préavis prévoit un débrayage d’une heure reconductible chaque jour. Un tract et un cahier revendicatif sont élaborés collectivement. Continuer la lecture
Sin Dios – Alerta Anti-fascista
Le temps de vivre
C’est d’abord un livre paru en 1965 écrit par André Remacle journaliste et écrivain communiste marseillais. L’histoire se déroule à Martigues qui est alors pleine expansion industrielle. Le pétrole et la bagnole règnent. Louis est ouvrier dans le bâtiment. Il travaille sans relâche et fait des heures supplémentaires à n’en plus finir. La fatigue le gagne, la télé pour seul dérivatif, sa femme, ses enfants, leurs études tout cela n’est qu’une sorte de mirage halluciné autour de lui. Un peu comme pour le héros de La classe ouvrière va au paradis, Louis se réfugie dans le travail. Sa femme s’éloigne peu à peu de lui et fréquente l’instituteur de son fils. La production capte l’ensemble de ses désirs et il en devient presque fou. Continuer la lecture
Ne vivons plus comme des esclaves !
Le jeudi 11 juillet, le cinéma Le Méliès de Port-de-Bouc (13) projetait en première le film Ne vivons plus comme des esclaves de Yannis Youlountas. Continuer la lecture