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Petite chronique – Ni dieu ni maître, une histoire de l’anarchisme
Louable intention que celle de ce documentaire qui retrace assez honnêtement l’histoire du mouvement anarchiste jusqu’à 1945. Jusqu’à 1945 ? Ben oui. Et hormis les quelques « coquilles », c’est bien ce découpage chronologique qui est le plus discutable. Le mouvement libertaire est-il tombé aux oubliettes par la suite ? Son histoire est-elle devenue alors négligeable ? Terminée ? Évidemment non.
Ce biais laisse une douloureuse impression. Car que voit-on durant deux heures ? Des martyrs, des cadavres, des vaincus. L’ambivalence anarchiste concernant la violence est bien réelle. Elle est en quelque sorte relativisée ou justifiée par le commentaire tout en étant, à l’inverse, mise en spectacle par les images. La Bande à Bonnot est traitée assez longuement. Largement plus partagé, l’immense effort antimilitariste d’avant 1914 est peu évoqué.
Guerre partout, justice nulle part
Nice est la ville de la surveillance généralisée avec un nombre record de flics municipaux armés. N’est-ce pas la démonstration flagrante de l’échec total de la répression ? Le meurtrier avait exercé de très nombreuses violences à l’égard de son ex-épouse. Au point qu’il ne la voyait avec ses trois enfants que dans un lieu public car, pensait son ex-compagne, il ne l’agresserait pas dans ces conditions. C’est pourtant dans un lieu public – où sa femme a failli se trouver – qu’il a perpétré son massacre en se prenant pour un soldat armé d’un 19 tonnes. Que fait-on pour empêcher cela à part surenchérir dans la guerre ? Les services sociaux sont débordés et privés de moyens. Tout est devenu comptable. Tout est contrôle.
Blocage de l’accès au dépôt pétrolier de Fos
Depuis ce matin les salarié-es bloquent l’accès au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer au rond-point Cavaou sur la RN568. Il n’y a pas de barrage routier. Seule la circulation pour les camions de livraisons est bloquée.
Les camarades s’attendent à une évacuation des forces répressives de nuit lorsqu’il y aura moins de monde sur le site.
1er mai 2016 – Paris entre Bastille et Nation
Puisque les média dominants et autres alternatifs se gavent de violences, voici quelques traces tout aussi subjectives de la manif du 1er mai à Paris. Mention spéciale au SUB-CNT RP pour le meilleur concert de rue en manif jamais vu ainsi qu’à l’1consolable.
OCCUPONS TOUT !
Sortir du clivage sclérosant entre légalisme et insurrection permettrait peut-être d’avancer un peu dans le mouvement contre la loi Travail. Les occupations de places hésitent entre un refus de toute verticalité, un légalisme constituant ou l’électoralisme. Les défilés syndicaux sont trop classiques pour une partie des manifestants qui poursuivent l’action de façon plus libre avec infiltration de flics en civils aux méthodes brutales. Une autre piste qui fut notamment portée par des anarchistes individualistes – dont certains n’ont jamais cru au grand soir – consiste à vivre ses idées maintenant sans s’en remettre à un avenir paradisiaque. Du reste, cette volonté de construction au présent a aussi existé dans le mouvement ouvrier : conquête de droits sociaux, Bourses du Travail, coopératives, mutuelles. Les alternatives concrètes se poursuivent aujourd’hui à travers de multiples lieux et expériences.
Rassemblement contre la loi Travail à Marseille le 9 mars à 11h30
Mercredi 9 mars : rassemblement à 11h30 – Place du Général de Gaulle (bas de La Canebière) – Marseille
Les pétitions c’est bien, la mobilisation c’est mieux !
Contre la loi « visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs » dite loi Travail, première mobilisation à Marseille à l’appel de l’UD CGT 13.
L’étranger et le dilemme identitaire-libertarien
« J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages ! »
Déchéance pour tous ! Qu’est-ce qu’on se marre quand même. La proposition gouvernementale de déchoir de la nationalité française non seulement des binationaux mais aussi, au nom de l’égalité, des personnes de nationalité française mettrait en place les conditions d’une apatridie imposée. Fichtre ! Diantre ! Apatride si je veux d’abord ! Enfin faut voir. Le statut d’apatride ratifié par la France est régi par une Convention de l’ONU de 1954 qui donne des droits au moins équivalents à ceux des étrangers en certains domaines (1). Une demande volontaire de perte de nationalité est prévue aux articles 18-1, 19-4, 22-3, 23, 23-5 du code civil. Mais on ne peut, semble-t-il, se libérer des liens d’allégeance à un État que pour se lier à un autre. Par contre avec la déchéance pour tous, on pourrait devenir un étranger dans son pays, ne pouvant guère en sortir car apatride donc dépourvu de passeport sauf à demander une nationalité dans un pays d’exil moins ubuesque (2).
Écouter les tables-rondes de la Foire aux livres anarchistes de Marseille 2015
Le 7 novembre 2015 se tenait la Foire aux Livres Anarchistes de Marseille organisée par le Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA). Nous vous proposons des enregistrements issus des deux tables-rondes. Continuer la lecture
I’m so bored with Daniel Mermet… ou pas
« 1, 2, 3, 4, I’m so bored with you! ». Joe Strummer répétant pour la première fois avec ce qui allait devenir The Clash juge un peu limité le niveau du texte : « Chantons plutôt : I’m so bored with the USA! ». Le guitariste et le bassiste grognent : « Mais c’est pas ça qu’on voulait écrire. C’est une chanson sur ma copine : j’en ai marre de toi ! »